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HRC38: Interactive Dialogue with the Commission of Inquiry on Burundi

UN Human Rights Council – 38th regular session
Item 4: Interactive dialogue with the Commission of Inquiry on Burundi

 Oral statement delivered by Mr. Nicolas Agostini

Version française ci-dessous


Mr. President, members of the Commission of Inquiry,

We thank you for your update. Since the beginning of the crisis, civil liberties have been seve­rely restricted in Burundi. A large number of human rights defenders (HRDs) remain in exile. Independent journalists, lawyers and members of human rights organisations maintain their work while in exile, but in a precarious environment.

In the country, assault on civic space is the new normality. In May, the government sus­pen­ded radio broadcasts from the BBC and Voice of America. HRDs who are still present are under constant pressure, or facing arrest. Germain Rukuki, Emmanuel Nshimirimana, Aimé Constant Gatore, and Marius Nizigama have been sentenced to prison terms between 10 and 32 years as reprisals for their human rights work, while Nestor Nibitanga may face 20 years. We are particularly concerned about the physical condition of Germain Rukuki, who needs medical care. Just like hundreds of Burundians, HRDs are also victims of enforced dis­appearances, like Marie-Claudette Kwizera, Treasurer of the Ligue Iteka, who disappeared on 10 December 2015 and whose fate or whereabouts remain unknown.

On 17 May 2018, Burundi held a controversial constitutional referendum. The electoral pro­cess was marred with violence and repression, with arrests, beatings and intimidation of citizens campaigning for a “No” vote.

Mr. President,

From the start, Burundi was unfit to serve as a Council member. In the last two-and-a-half years, its behaviour on this Council has been appalling. Burundi has attempted to weaken the Council and its mechanisms, including the Commission of Inquiry. The multiple state­ments the gov­ern­ment made to boast of its un­willingness to cooperate should have trig­ger­ed action with regard to its membership rights. As a matter of principle, we reiterate that it is not too late for the Council to recommend that the UN General Assembly suspend Burundi.

Thank you for your attention.


Conseil des droits de l’homme de l’ONU – 38ème session ordinaire
Point 4 : Dialogue avec la Commission d’enquête sur le Burundi

Intervention lue par M. Nicolas Agostini


Monsieur le Président, chers membres de la Commission d’enquête,

Nous vous remercions pour votre mise à jour. Depuis le début de la crise, les libertés civiles ont été sévèrement restreintes au Burundi. Un grand nombre de défenseurs des droits hu­mains (DDH) se trouvent en exil. Journalistes indépendants, avocats et membres d’orga­ni­sations de défense des droits humains poursuivent leur travail depuis l’étranger, mais dans des conditions précaires.

À travers le pays, les attaques contre l’espace civique sont la nouvelle normalité. En mai, le gouvernement a suspendu les transmissions radio de la BBC et de Voice of America. Les DDH qui sont toujours présents dans le pays sont sous pression permanente ou sous la menace d’arrestations. Germain Rukuki, Emmanuel Nshimirimana, Aimé Constant Gatore et Marius Nizigama ont été condamnés à des peines allant de 10 à 32 ans en représailles à leur travail en faveur des droits humains. Nestor Nibitanga risque, lui, une peine de vingt années. Nous sommes particulièrement inquiets quant à la condition physique de Germain Rukuki, qui a besoin de soins médicaux. Comme des centaines de Burundais, les DDH sont aussi victimes de disparitions forcées. Ainsi de Marie-Claudette Kwizera, trésorière de la Ligue Iteka, qui a disparu le 10 décembre 2015 et dont le sort demeure inconnu.

Le 17 mai 2018, le Burundi a tenu un référendum constitutionnel controversé. Le processus électoral a été marqué par la violence et la répression, avec des arrestations, des tabassages et l’intimidation des citoyens faisant campagne pour le « non ».

Monsieur le Président,

Dès l’origine, le Burundi n’était pas apte à servir comme membre du Conseil. Au cours des deux années et demi passées, son comportement dans cette enceinte a été consternant. Le Burundi a tenté d’affaiblir le Conseil et ses mécanismes, dont la Commission d’enquête. Les multiples interventions que le gouvernement a livrées, se vantant de son refus de coopérer,auraient dû déclencher l’action des États quant à ses droits de membre élu. Par principe, nous réitérons qu’il n’est pas trop tard pour le Conseil de recommander à l’Assemblée générale de l’ONU de suspendre le Burundi.

Je vous remercie de votre attention.

 

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