Press release
Burundi: Amend New Press Law
On World Press Freedom Day, the East and Horn of Africa Human Rights Defenders Project calls on the President of the Republic of Burundi, Pierre Nkurunziza, to reject the repressive new Press Law in its current form. The Press Law was adopted by the Senate on 19th April 2013, with minor changes sent to the National Assembly, before it is sent to the President for promulgation.
EHAHRDP is concerned that this law will further limit free expression and access to information in Burundi, in an environment that is already very challenging for Burundian journalists. A number of provisions in the legislation are vaguely worded and open to abuse. For example, the new law would introduce broad exceptions to the fundamental right of journalists not to reveal their sources, in incidences relating to state security, public order, defence secrets and the physical or moral integrity of one or several persons. The law would also extend existing restrictions on subjects that journalists may not cover, including the unclear concepts of publishing ‘false’ information and propaganda for Burundi’s enemies in time of peace as well as in times of war.
Jail sentences for press crimes appear to have been removed and during Burundi’s Universal Periodic Review in January 2013 the delegation stated that the major innovation of the draft law was the decriminalisation of press offenses, although article 59 still allows for criminal prosecutions in cases of violations of certain articles. Fines of up to 6 million Burundian francs (approximately $3,750 USD) would be payable by media houses for press offenses.
At the same time, Burundian journalists are facing increasing attacks and harassment. On 26th April 2013, Willy Abagenzinikindi, a journalist for Télé Renaissance was attacked in his home by assailants with guns and machetes after returning from covering a civil society meeting. The attackers stole his computer and several recordings. On 30th April, Patrick Niyonkuru, a journalist with African Public Radio (RPA) was shot at by a police officer he saw extorting money from men carrying fruit to market. The officer harassed Niyonkuru and then shot him in the arm according to witnesses, as he was investigating the situation. In this worrying context, the Government of Burundi should be seeking to bring to justice the perpetrators of such attacks.
Bills are also currently under consideration in Burundi to regulate NGOs and the holding of public demonstrations. All these draft laws should be reviewed to ensure that they will protect rather than further restrict civil society space in the country and that they conform to the principles adopted in the Burundian Constitution and the UN Declaration on Human Rights Defenders.
For more information, please contact:
Mr Hassan Shire Sheikh, Executive Director (English, Somali): [email protected], [email protected] or +256 772 753 753
Ms Rachel Nicholson, Advocacy Officer (English, French): [email protected] or+256 778 921 274
EAST AND HORN OF AFRICA HUMAN RIGHTS DEFENDERS PROJECT
Communiqué de presse
Burundi: Modifier Nouvelle Loi sur la Presse
Lors de la Journée Mondiale de la Liberté de la Presse, le Projet des Defenseurs des Droits Humains dans l’Afrique de l’Est et la Corne d’Afrique (East and Horn of Africa Human Rights Defenders Project, EHAHRDP) appelle le Président de la République du Burundi, Pierre Nkurunziza, à rejeter la nouvelle loi sur la presse répressive dans sa forme actuelle. La loi sur la presse a été adoptée par le Sénat le 19 avril 2013, avec des modifications mineures envoyées à l’Assemblée Nationale, avant d’être envoyée au président pour promulgation.
EHAHRDP craint que cette loi limite d’avantage la liberté d’expression et l’accès à l’information au Burundi, dans un environnement qui est déjà très difficile pour les journalistes burundais. Un certain nombre de dispositions de la loi sont formulées en termes vagues et donc susceptibles d’être interprétés abusivement. Par exemple, la nouvelle loi introduirait des exceptions générales au droit fondamental des journalistes de ne pas révéler leurs sources, dans des circonstances relatives à la sécurité d’Etat, l’ordre public, le secret de la défense et de l’intégrité physique ou morale d’une ou de plusieurs personnes. La loi étendrait également les restrictions existantes sur les sujets que les journalistes ne sont pas autorisés à couvrir, sans parler des concepts flous de publication de “fausses” informations et de propagande pour les ennemis du Burundi en temps de paix comme en temps de guerre.
Les peines de prison pour les délits de presse semblent avoir été enlevés et pendant l’Examen Périodique Universel du Burundi en janvier 2013, la délégation a déclaré que la principale innovation du projet de loi était la dépénalisation des délits de presse, bien que l’article 59 permet toujours des poursuites pénales en cas de violation de certains articles. Des amendes allant jusqu’à 6 millions de francs burundais (environ 3750 $ USD) seraient exigées auprès des maisons de presse pour des délits de presse.
En parallèle, les journalistes burundais sont victimes de façon croissante d’agressions et de harcèlements. Le 26 avril 2013, Willy Abagenzinikindi, journaliste à Télé Renaissance, a été attaqué à son domicile par des assaillants ayant des fusils et machettes, alors qu’il rentrait d’une réunion de la société civile qu’il avait couvert. Les assaillants ont volé son ordinateur et plusieurs enregistrements. Le 30 avril, Patrick Niyonkuru, journaliste à Radio Publique Africaine (RPA) a été abattu par un policier, qu’il avait vu en train d’extorquer de l’argent à des marchands de fruits. Selon des témoins, le policier a harcelé Niyonkuru, puis lui a tiré dans le bras, alors qu’il enquêtait sur la situation. Dans ce contexte inquiétant, le gouvernement du Burundi devrait chercher à traduire en justice les auteurs de ces attaques.
Des projets de loi sont également en cours d’examen au Burundi pour réglementer les associations sans but lucratif et la tenue de manifestations publiques. Tous ces projets de loi devraient être examinés afin d’assurer qu’ils vont protéger plutôt que de limiter d’avantage l’espace de la société civile dans le pays et qu’ils sont conformes aux principes adoptés dans la Constitution du Burundi et la Déclaration des Nations Unies sur les défenseurs des droits de l’homme.
Pour plus d’informations, veuillez contacter:
M. Hassan Shire Sheikh, Directeur Exécutif (anglais, somali): [email protected], [email protected] ou +256 772 753 753
Mme Rachel Nicholson, Responsable du Plaidoyer (anglais, français): [email protected] ou +256 778 921 274