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HRC34: Oral Intervention during Interactive Dialogue with the Commission of Inquiry on Burundi

Human Rights Council: 34th Session
Item 4:
Interactive Dialogue with the Commission of Inquiry on Burundi

Oral Intervention
East and Horn of Africa Human Rights Defenders Project (EHAHRDP)

Delivered by Mr. Pierre Claver Mbonimpa

For English see below


Merci Monsieur le Président.

Le Projet des défenseurs des droits de l’homme de l’Est et la Corne de l’Afrique et l’Association Burundaise pour la Protection des Droits Humains et des Personnes Détenues remercie les experts de la Commision d’enquête pour leur rapport oral. En tant que Burundais, j’apprécie le difficile travail accompli par les experts pour documenter la grave et inquiétante réalité dans laquelle vit mon peuple aujourd’hui.

Monsieur le Président, à ce moment un silence de mort s’est installé sur mon pays. Mais ne pensez pas que c’est parce que les exactions ont cessé : en réalité, le gouvernment a simplement verrouillé le pays. Les Burundais meurent, se font torturer, disparaissent sans laisser de trace, et les auteurs continuent en toute impunité.

Monsieur le Président, nous sommes extrêmement inquiets des violations qui continuent en toute impunité au Burundi aujourd’hui, y compris la privation arbitraire de la vie, les disparitions forcées, et les allégations de torture et autres mauvais traitments dans des lieux de détention officiels et non reconnus. Aujourd’hui, la société civile peine à mener des enquêtes sur les graves violations et abus commis par les acteurs étatiques et non-étatiques. La majorité des défenseurs des droits de l’homme sont aujourd’hui contraints à l’exile.

Le gouvernement du Burundi a exprimé ici son déni total de la situation dans son pays. Son peuple vit la peur au ventre, chaque jour des mères, pères et enfants disparaissent, certains sont retrouvés sans vie, d’autre ne réapparaissent jamais.

Le gouvernement du Burundi est accusé de crimes qui pourraient représenter des crimes contre l’humanité, et refuse non seulement de coopérer, mais aussi de dialoguer avec la Commission d’enquête mise en place pour enquêter ces crimes. Ce comportement est inacceptable venant de la part d’un état membre du Conseil des droits de l’homme. Mr. le Président, Nous appelons tous les états membres de ce Conseil à rappeler au Burundi ses obligations et à préserver la crédibilité de cette institution.

 


 

Thank you Mr. President,

The East and Horn of African Human Rights Defenders Project and the Association Burundaise pour la Protection des Droits Humains et des Personnes Détenues thank the experts of the Commission of Inquiry for their oral update. As a Burundian, I appreciate the hard work of the experts to document the grave and worrying reality that my people face today.

Mr. President, at this moment a deadly silence has fallen over my country. However, do not think that this is because the abuses have stopped: in reality, the Government has simply locked the country. Burundians are killed, tortured, disappeared without a trace, and the perpetrators continue with complete impunity.

Mr. President, we are extremely concerned by the on-going violations that are committed in Burundi today, including the arbitrary deprivation of life, enforced disappearances, and allegations of torture and other forms of ill treatment in both official and unofficial detention sites. Today, civil society is struggling to investigate the grave violations and abuses committed by State and non-State actors. The majority of human rights defenders today live in exile.

The Government of Burundi is in complete denial regarding the situation in the country. Its people live in fear as mothers, fathers, and children disappear, some to be found lifeless, others never at all.

The Government of Burundi is accused of crimes that may constitute to crimes against humanity yet it refuses not only to cooperate, but also to engage in any dialogue with the Commission of Inquiry mandated to investigate these crimes. This behaviour by a Member State of the Human Rights Council is unacceptable. Mr. President, we call upon all members of this Council to remind Burundi of its obligations and preserve the credibility of this institution.

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