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Djibouti: Implement UN recommendations on human rights

Version française ci-dessous

The Djiboutian government’s replies to the recommendations it received during its May 2018 review give rise to doubt, rather than confi­den­ce, said the East and Horn of Africa Human Rights Defenders Project (DefendDefenders) and the Djiboutian Observatory for the Promotion of
Demo­cracy and Human Rights (ODDH) today. Fol­lowing the adoption of the report on the Universal Periodic Review (UPR) of Djibouti by the UN Human Rights Council, DefendDefenders and ODDH highlight the government’s inappro­priate con­tentment with accepting vague recommendations and the lack of consistency of some of its re­plies.

“We fear that the inconsistencies we identified in Djibouti’s replies re­flect a lack of political will on the part of the government to implement its obligations,said Hassan Shire, Execu­tive Director, DefendDefenders. “It is particularly worrying that the government accepted to prevent the use of excessive force against civilians,’ yet refused to accept a more precise recommendation on ‘improving training programmes for security forces to put an end to acts of violent repression of peaceful demonstrations’.”

Doublespeak may also be evident in the fact that in April this year, Kadar Abdi Ibrahim was briefly de­tai­ned and his passport confiscated by the Documentation and Security Service (SDS) after he took part in UPR “pre-sessions” in Geneva. Since then, he has been unable to leave the country. Before the UN, Djibouti accepted recommendations pertaining to the fight against acts of threats, ha­rass­ment and intimidation committed against hu­man rights defenders.

“The authorities should immediately return Kadar Abdi Ibrahim’s passport to him,” said Farah Abdillahi Miguil, President, ODDH. “In accordance with its human rights obligations, Djibouti should allow all independent actors – including human rights defenders,
jour­na­lists, bloggers, trade unions and non-governmental organisations – to carry out their
peace­ful activities free from hindrance.”

Additionally, Djibouti accepted to ratify international legal instru­ments. It should therefore com­ply with this commitment and ratify the International Convention for the Pro­tect­ion of All Per­sons from Enforced Disappearance and the International Convention on the Pro­tection of the Rights of All Migrant Workers and Members of Their Families.

DefendDefenders and ODDH regret that Djibouti refused to extend a “standing invitation” to all special procedures of the Human Rights Council – independent experts who are tasked with
as­sess­ing and reporting on specific rights and freedoms. Djibouti is one of the few states that have ne­ver received any visit from a special procedure mandate-holder.[1] A visit request by the Special Rapporteur on freedoms of peaceful assembly and association, which the latter formulated in 2011, remains unanswered.

The fact that Djibouti committed to implement nine recommendations already accep­ted during its UPR, in 2013, can only lead to caution. At the time, Djibouti committed to implement these
rec­om­mendations, related to freedom of expression, ac­cess to information, and freedom of assembly, however it is yet to comply. We urge Dji­bou­ti to walk the talk and implement meaningful re­forms in line with its obligations and com­mit­ments.

The UPR is a process set up by the Human Rights Council, the UN’s principal human rights bo­dy. The human rights record of every UN member state is reviewed every four-and-a-half to five years, in Geneva, Switzerland, a process during which the government of the state under re­view receives recommendations made by its peers. NGOs can participate in the process by sub­mitting alternative reports, such as the one DefendDefenders co-signed, and engaging in advocacy at the na­tional and UN levels.

 

For more information, please contact:

– Farah Abdillahi Miguil, President, Djiboutian Observatory for the Promotion of Democracy and Human Rights (ODDH) (Djibouti), [email protected] / +253 77 82 58 58 (French)

– Nicolas Agostini, Representative to the UN for DefendDefenders (Geneva), [email protected] / +41 79 813 49 91 (English, French)

***

DefendDefenders delivered an oral statement regarding the adoption of the outcome of the Universal Periodic Review (UPR) of Djibouti at the 39th regular session of the UN Human Rights Council: the statement is available here. 

 


 

DJIBOUTI: IL FAUT METTRE EN OEUVRE LES RECOMMANDATIONS ONUSIENNES EN MATIÈRE DE DROITS HUMAINS

Les réponses du gouvernement de Djibouti aux recommandations reçues lors de son examen de mai 2018 suscitent davantage de craintes que de confiance, ont déclaré DefendDefenders et l’Observatoire djiboutien pour la promotion de la démo­cratie et des droits humains (ODDH) aujourd’hui. À la suite de l’adoption du rap­port sur l’Examen périodique universel (EPU) de Djibouti par le Conseil des droits de l’homme de l’ONU, DefendDefenders et l’ODDH soulignent que le gouverne­ment s’est borné à accepter des recommandations vagues, ainsi que le manque de cohérence entre cer­taines de ses réponses.

« Nous craignons que les incohérences relevées dans les réponses de Djibouti ne reflètent un manque de volonté politique du gouver­ne­ment de mettre en œuvre ses obligations », a dé­c­laré Hassan Shire, Directeur exécutif de Defend­Defenders. « Il est particulièrement
inquié­tant que le gouvernement ait accepté de ‘prévenir l’usage excessif de la force contre des ci­vils’, mais qu’il ait rejeté la recommandation, plus précise, l’appelant à ‘améliorer les
prog­ram­­mes de formation des forces de sé­cu­rité́ pour mettre fin aux actes de répression violente de ma­ni­festations pacifiques’ 
»
.

Signe d’un certain double discours, en avril dernier, après sa participation aux « pré-sessions » de l’EPU à Genève, Kadar Abdi Ibrahim a été́ brièvement détenu et son passeport confisqué par des agents du Service de la documentation et de la sécurité (SDS). Il se trouve depuis dans
l’impos­si­bilité de quit­ter le pays. Devant l’ONU, Djibouti a pourtant accepté des re­com­man­da­tions portant sur la lutte contre les actes de menaces, de harcèlement et d’intimidation à l’encontre des dé­fen­seurs des droits humains.

« Les autorités devraient immédiatement rendre son passeport à Kadar Abdi Ibra­him », a dit Farah Abdillahi Miguil, Président de l’ODDH. « Conformément à ses obligations en ma­tiè­re de droits humains, Djibouti doit également permettre à tous les acteurs indé­pen­dants – défenseurs des droits humains, journalistes, blogueurs, syn­dicats, organisations non
gou­ver­nementales – de mener leurs activités pacifiques sans entraves »
.

Djibouti a en outre accepté de ratifier des instruments juridiques internatio­naux. Il devrait mettre en œuvre cet engagement en ratifiant la Convention internationale pour la pro­tection de toutes les personnes contre les disparitions forcées et la Convention internationale sur la protec­tion des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille.

DefendDefenders et l’ODDH regrettent que Djibouti ait refusé d’offrir une « invitation ouverte et permanente » aux procédures spéciales du Conseil des droits de l’homme – des experts
indé­pen­dants chargés d’évaluer et de faire rapport sur le respect de droits et de libertés spécifiques. Dji­bouti est l’un des rares États à n’avoir jamais reçu la moindre visite d’un titulaire de mandat de procé­dure spéciale[2], et la demande de visite formulée par le Rapporteur spécial sur la liberté de réunion pacifique et d’association, formulée en 2011, reste à ce jour sans réponse.

Le fait que Djibouti se soit engagé à mettre en œuvre neuf recom­mandations déjà acceptées lors de son EPU de 2013 doit inciter à la prudence. Djibouti s’était engagé à appli­quer ces
re­com­man­dations, qui portent sur la liberté d’expression, l’accès à l’information et sur le droit à la liberté de réunion, il y a cinq ans, mais elles sont restées lettre morte. Nous exhor­tons Dji­bou­ti à passer des paroles aux actes et à mettre en œuvre des réformes réelles, confor­mé­ment à ses obligations et à ses engagements.

L’EPU est un processus mis en place par le Conseil des droits de l’homme, l’organe principal des Nations Unies en charge des droits humains. Tous les quatre ans et demi à cinq ans, à Genève (Suisse), la situation en matière de droits humains de chaque État membre de l’ONU est examinée. L’État qui est soumis à cet examen reçoit des recommandations de ses pairs. Les ONG peuvent participer au processus en soumettant des rapports alternatifs, comme celui co-signé par DefendDefenders, et en menant des actions de plaidoyer aux niveaux national et onusien.

Pour davantage d’informations, contacter :

– Farah Abdillahi Miguil, Président, Observatoire djiboutien pour la promotion de la démocratie et des droits humains (ODDH) (Djibouti), [email protected] / +253 77 82 58 58 (français)

– Nicolas Agostini, Représentant auprès des Nations Unies, DefendDefenders (Genève), [email protected] / +41 79 813 49 91 (anglais, français)

 

***

DefendDefenders a fait une intervention orale concernant l’adoption du rapport sur l’Examen périodique universel (EPU) de Djibouti pendant le 39ème session ordinaire du conseil des droits de l’homme de l’ONU: l’intervention est disponible ici.

[1] Djibouti received experts on the human rights situation in Somalia and Eritrea but it has never accepted any visit request by other mandate holders, concerning its own human rights situation. See: www.ohchr.org/EN/HRBodies/SP/Pages/Statesnotyetvisited.aspx

[2] Djibouti a reçu des experts sur la situation des droits humains en Somalie et en Érythrée, mais n’a jamais accepté de visite d’autres experts, concernant sa propre situation. Voir www.ohchr.org/EN/HRBodies/SP/Pages/Statesnotyetvisited.aspx

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