UN Human Rights Council – 39th regular session
Item 4: Interactive dialogue with the Commission of Inquiry on Burundi
Oral statement delivered by Pierre Claver Mbonimpa
Version française ci-dessous
Mr. President, Members of the Commission of Inquiry,
We thank you for your final report, which debunks the narrative propagated by the Burundian government – that of an “improvement” of the situation. The fact that you focused on violations of economic and social rights, and on the overall impoverishment of the country, is also welcome as it shows the multifaceted character of the crisis.
As so many Burundians have lost their lives or their loved ones, and so many of our colleagues, including Germain Rukuki, Emmanuel Nshimirimana, Aimé Constant Gatore, Marius Nizigama, and Nestor Nibitanga, are unjustly detained, and others, like Marie-Claudette Kwizera, have been disappeared, we ask: When is the Burundian government going to face the truth, change course, and cooperate?
Mr. President,
The Burundian government has rejected any form of cooperation with international mechanisms. It has refused to cooperate with the Commission of Inquiry. It has prevented the implementation of resolution 36/2, which was initiated by African countries including Burundi itself. It has withdrawn visas from the experts who had been mandated by that resolution. It has suspended its cooperation with OHCHR. It has just declared the three commissioners personae non gratae.
Bujumbura had already done the same with other international diplomats. Today, there is no other mechanism to investigate and document the violations that are being committed.
All these examples, and the behaviour of the Burundian government, justify the imperative need to renew the mandate of the Commission of Inquiry. We call on this Council to do so.
Thank you for your attention.
Conseil des droits de l’homme de l’ONU – 39ème session ordinaire
Point 4 : Dialogue interactif avec la Commission d’enquête sur le Burundi
Intervention orale lue par Pierre Claver Mbonimpa
Monsieur le Président, chers membres de la Commission d’enquête,
Nous vous remercions pour votre rapport final, qui apporte un démenti circonstancié au récit
propagé par le gouvernement burundais : celui d’une « amélioration » de la situation. Le fait que vous vous soyez concentrés sur les violations des droits économiques et sociaux et sur l’appauvrissement général du pays, montrant les multiples aspects de la crise, est également très important.
Alors que tant de Burundais ont perdu la vie ou leurs proches, et que tant de collègues, dont
Germain Rukuki, Emmanuel Nshimirimana, Aimé Constant Gatore, Marius Nizigama, et Nestor Nibitanga, sont injustement détenus, et que d’autres, comme Marie-Claudette Kwizera, restent portés disparus, nous demandons : Quand le gouvernement burundais va-t-il reconnaître la vérité, changer de cap, et coopérer ?
Monsieur le Président,
Le gouvernement du Burundi a refusé toute coopération avec les mécanismes internationaux. Il a refusé de coopérer avec la Commission d’enquête. Il a bloqué la mise en œuvre de la résolution 36/2, initiée par les pays africains dont le Burundi lui-même. Il a retiré leurs visas aux experts mandatés par cette résolution. Il a suspendu sa coopération avec le HCDH. Il vient de déclarer personnes non désirées les trois commissaires. Bujumbura avait déjà fait de même avec d’autres diplomates internationaux. Il n’existe aucun autre mécanisme d’enquête et de documentation des violations qui sont en train d’être commises.
Tous ces exemples, et le comportement du gouvernement burundais, justifient l’impérieuse nécessité de renouveler le mandat de la Commission d’enquête. Nous appelons ce Conseil à le faire.
Je vous remercie de votre attention.