UNHRC32: Oral statement during interactive dialogue on the High Commissioner’s report on Burundi

Human Rights Council: 32nd session

Item 10
Interactive dialogue on the High Commissioner’s report on Burundi
29 June 2016

Delivered by Renate Bloem

Version française ci-dessous


Thank you, Mr. President,

CIVICUS and the East and Horn of Africa Human Rights Defenders Project welcome the report of the UN High Commissioner for Human Rights on the situation of human rights in Burundi.

We note with extreme concern the dire deterioration of the situation, including restrictions on fundamental freedoms and arbitrary arrests and detentions, cruel and inhumane treatment, torture and extrajudicial executions, perpetrated by the armed forces and the Imborenakure.  This – as the report mentions – has created a climate of fear and intimidation, fuelled by high levels of impunity.

The report further highlights the closure and suspension of media houses, threats and intimidation of journalists which have forced many into exile. These attacks on the independent media have severely limited the publication of information relating to human rights violations and made it impossible for journalists to work, making the work of the expert mission all the more important.

Moreover, the suspension of several NGOs, and the freezing of the accounts of others have paralysed these organisations in order to prevent them from carrying out any activity.  Human rights defenders have been the subject of targeted assassinations, arbitrary detentions, intimidation and enforced disappearances.

Burundian civil society groups have documented increasing cases of extrajudicial executions, and are extremely concerned that many remain undocumented, particularly outside the capital Bujumbura. We regret that the government of Burundi has not allowed any independent investigations into alleged mass graves, and call on the government to immediately do so.

Mr President, our organisations believe that there is a critical, urgent and overwhelming need for increased monitoring and public reporting on the human rights situation in Burundi. Given the grave risks Burundian human rights defenders face when attempting to continue their human rights work, we believe that the Office of the High Commissioner in Burundi has a fundamental role to play in raising awareness of on-going violations in the country.

Moreover, we urge the Council to establish a Special Rapporteur mandate on Burundi to immediately take over from the mission of independent experts dispatched by the United Nations High Commissioner for Human Rights.


Intervention orale pendant le dialogue interactif avec le Haut-Commissaire sur la situation des droits de l’homme Burundi

Je vous remercie, Monsieur le Président.

CIVICUS et the East and Horn of Africa Human Rights Defenders Project saluent le rapport du Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme sur la situation des droits de l’homme au Burundi.

Nous sommes extrêmement inquiets de la grave dégradation de la situation et notamment des restrictions sur les libertés fondamentales, des arrestations et détentions arbitraires, des traitements cruels et inhumains, la torture et des exécutions extrajudiciaires perpétrés par les forces armées et les Imborenakure. Comme noté dans le rapport, cela a créé un climat de peur et d’intimidation qui est alimenté par un degré élevé d’impunité.

Le rapport souligne également la fermeture et suspension des médias et les menaces et intimidation envers les journalistes qui les ont forcés de s’exiler. Ces attaques sur les médias indépendants ont sévèrement limité la publication des informations liées aux violations des droits de l’homme, qui rend encore plus important le travail de la mission d’experts.

En outre, la suspension des plusieurs ONG et le gel des comptes bancaires des autres ont paralysé le travail de ces organisations, entravant leurs activités. Des défenseurs des droits de l’homme ont fait l’objet d’assassinats ciblés, de détentions arbitraires, d’intimidation, et de disparitions forcées.

Des groupes de la société civile burundaise ont documenté une augmentation du nombre de cas d’exécutions extrajudiciaires, et sont extrêmement préoccupés par les nombreux cas qui ne sont pas documentés, en particulier ceux en dehors de Bujumbura. Nous regrettons que le gouvernement du Burundi n’ait permis aucune enquête indépendante sur l’existence alléguée des fosses communes.

Monsieur le Président, nos organisations croient qu’il y a un besoin critique et urgent d’intensifier les activités de suivi et de reporting public à l’égard de la situation des droits de l’homme au Burundi. Étant donné les risques graves auxquels les défenseurs des droits de l’homme doivent faire face dans l’exercice de leur travail, nous pensons que le bureau du Haut-Commissaire au Burundi a un rôle fondamental à jouer afin d’alerter l’opinion publique des violations persistantes dans le pays.

En outre, nous exhortons le Conseil de mandater un Rapporteur spécial sur le Burundi qui pourra immédiatement se saisir de la question dès la fin du mandat de la mission des experts indépendants envoyée par le Haut Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme

 

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