No Advice without Knowledge: Scrutiny elements in the UN Human Rights Council’s item 10 resolutions

In a report published today, DefendDefenders analyses the content and evolution of resolutions adopted by the UN Human Rights Council (hereafter “Council”) in the framework of its agenda item 10, which is dedicated to technical assistance and capacity-building. No Advice without Knowledge focuses on the presence of scrutiny (understood as monitoring and public reporting) elements in the Council’s item 10 resolutions.

As Hassan Shire, DefendDefenders’ Executive Director, highlights in his Foreword, the Council’s agenda item numbers reflect different possible approaches to human rights violations, from exposure and condemnation to cooperation and encouragement to address them. As the report shows, this dichotomy is largely misleading, however, as scrutiny is part and parcel of item 10.

“Too often, we hear that item 10 should not include scrutiny elements, but this is illogical and inconsistent with the Council’s practice,” said Hassan Shire at the launch of the report. “Item 10 can be a fantastic tool to bring about progress. However, to provide effective technical advice, the Council needs knowledge of the situation on the ground, including the issues and needs of recipient countries. This means that scrutiny is indispensable.” 

A methodical analysis of item 10 resolutions shows that most of them contain significant monitoring and public reporting elements. Resolutions the Council adopts under item 10, and the mandates the resolutions create, are much more than “technical.” They go much beyond “advisory services.” And the Council itself is much more than a service provider. Scrutiny is one of its core functions.

To make claims about the Council’s item 10, the report examines resolution characteristics in a systematic manner, relying on both quantitative and qualitative methods. It uses a statistical meta-analysis and textual analysis and relies on spreadsheets DefendDefenders designed, which are freely accessible below.

“We hope that this report will provide diplomats, UN officials, observers, researchers, and human rights advocates with an evidence-based analysis of the Council’s resolutions,” said Nicolas Agostini, Representative to the UN for DefendDefenders. “Our objectives include paving the way for more research and reflections on a sensible use of agenda items and contributing to enhancing the quality and impact of resolutions.” 

DefendDefenders has been working on the Council’s country-specific resolutions by engaging in advocacy and actively participating in Council sessions. Five out of the 11 countries of our mandate (Burundi, Eritrea, Somalia, South Sudan, and Sudan) are currently on the agenda of the Council. The Council, established in 2006, is the UN’s principal human rights body. Its programme of work includes ten standing items, including item 4 (“Human rights situations that require the Council’s attention,” that is, the most serious situations of human rights violations) and item 10 (“Technical assistance and capacity-building”).

Methodology: “No Advice without Knowledge”

Links to the data used for the research

“No Advice without Knowledge” relies on data obtained through two Excel spreadsheets we designed to analyse Council resolutions in a systematic, consistent, and comprehensive manner, tracking scrutiny elements. We are glad to make the data available below. Read the full report here.

Spreadsheet 1: Three-dimensional table

The three dimensions measured in this spreadsheet are Dimension 1 (monitoring), Dimension 2 (reporting), and Dimension 3 (scrutiny elements in the realm of/in relation to advisory services).

Each dimension is assessed with sub-dimensions and indicators (see Annex 1 of the report for a detailed explanation) that measure the degree of scrutiny involved. If the element we seek to measure is present, the relevant cell is marked with “1.” If the element is absent, the cell is marked with “0.”

The next step involves coefficients (see report). Scores are obtained for each dimension, and for each resolution. To obtain an “Overall Scrutiny Score” for each resolution, additional coefficients are applied. For each resolution, 40 percent of the overall score comes from Dimension 1, 40 percent comes from Dimension 2, and another 20 percent comes from Dimension 3.

Categorisation is then possible, characterising resolutions in accordance with their Overall Scrutiny Score. Each resolution falls within one of the four categories of the report’s typology, namely “light scrutiny,” “moderate scrutiny,” “strong scrutiny,” or “intense scrutiny.”

Spreadsheet 2: Table of occurrences

The second spreadsheet tracks the occurrence of key words and expressions in the resolutions. It is a term-frequency matrix based on a strict textual analysis of the 121 resolutions included in the report. This table is used to refine the analysis.

 




 

French version:

Pas de conseil sans connaissance : les éléments de surveillance dans les résolutions adoptées par le Conseil des droits de l’homme de l’ONU sous son point 10

 

Dans un rapport rendu public aujourd’hui, DefendDefenders analyse le contenu et l’évolution des résolutions adoptées par le Conseil des droits de l’homme de l’ONU (ci-après « le Conseil ») dans le cadre du point 10 de son ordre du jour, qui est dédié à l’assistance technique et au renforcement de capacités. « Pas de conseil sans connaissance » se concentre sur la présence d’éléments de surveillance de la situation des droits humains (c’est-à-dire de suivi, d’enquête et de discussion publique) dans les résolutions adoptées par le Conseil sous son point 10.

Comme le souligne Hassan Shire, directeur exécutif de DefendDefenders, dans son avant-propos, les différents points de l’ordre du jour du Conseil reflètent différentes approches possibles des violations des droits humains, de la condamnation à l’encouragement à y remédier. Le rapport montre toutefois que cette dichotomie est largement trompeuse, car la surveillance fait partie intégrante du point 10.

« Trop souvent, nous entendons que le point 10 ne devrait pas inclure d’éléments de surveillance, ce qui est illogique et en désaccord avec la pratique du Conseil », a dit Hassan Shire au lancement du rapport. « Le point 10 peut être un outil de progrès fantastique. Toutefois, pour fournir une assistance technique de qualité, le Conseil a besoin de connaître la situation sur le terrain, notamment les problèmes et les manques des pays bénéficiaires. Cela signifie que la surveillance de la situation est indispensable ».

Une analyse méthodique des résolutions appartenant au point 10 montre que la plupart d’entre elles contiennent des éléments de suivi (monitoring) et de discussion publique (public reporting) substantiels. Les résolutions que le Conseil adopte sous son point 10, et les mandats qu’elles créent, sont bien davantage que « techniques ». Elles vont bien au-delà de « services de conseil ». Et le Conseil lui-même est bien plus qu’un fournisseur de services. La surveillance est l’une de ses fonctions centrales.

Afin de formuler des diagnostics sur le point 10, le rapport examine les caractéristiques des résolutions de manière systématique, s’appuyant sur des méthodes à la fois quantitatives et qualitatives. Il utilise des analyses méta-statistique et textuelle et a recourt à des tableurs mis au point par DefendDefenders – lesquels sont en libre accès ci-dessous.

« Nous espérons que ce rapport permettra aux diplomates, au personnel de l’ONU, aux observateurs, aux chercheurs et aux militants des droits humains de s’appuyer sur une analyse factuelle des résolutions du Conseil », a dit Nicolas Agostini, représentant de DefendDefenders auprès de l’ONU. « Nos objectifs incluent la facilitation de recherches et de réflexions additionnelles sur une utilisation intelligente des points de l’ordre du jour et la contribution à accroître la qualité et l’impact des résolutions ».

DefendDefenders travaille sur les résolutions du Conseil en menant des efforts de plaidoyer et en participant activement aux sessions du Conseil. Cinq des 11 pays de son mandat (Burundi, Érythrée, Somalie, Soudan et Soudan du Sud) sont actuellement inscrits à l’ordre du jour du Conseil. Le Conseil, qui a été établi en 2006, est le principal organe de l’ONU en charge des droits humains. Son ordre du jour compte dix points permanents, y compris le point 4 (« Situations des droits de l’homme requérant l’attention du Conseil », c’est-à-dire les situations les plus graves de violations des droits humains) et le point 10 (« Assistance technique et renforcement des capacités »).


 

Liens vers les données utilisées dans le projet de recherche :

« Pas de conseil sans connaissance » s’appuie sur des données obtenues au moyen de deux tableurs Excel que nous avons mis au point afin d’analyser les résolutions du Conseil de manière systématique, constante et globale, en repérant les éléments de surveillance (scrutiny). Nous sommes heureux de rendre ces données publiques ci-dessous.

Tableur 1 : Tableur tridimensionnel

Les trois dimensions mesurées dans ce tableur sont la Dimension 1 (suivi de la situation ou monitoring), la Dimension 2 (rapport/discussion ou reporting) et la Dimension 3 (éléments de surveillance dans le domaine de/en lien avec les services de conseil).

Chaque dimension est évaluée via des sous-dimensions et des indicateurs (voir l’Annexe 1 du rapport pour des explications détaillées) qui mesurent le degré de surveillance qui est en jeu. Si l’élément que nous cherchons à mesurer est présent, la cellule concernée est remplie avec un « 1 ». Si l’élément est absent, la cellule est laissée vide (« 0 »).

L’étape suivante implique des coefficients (voir le rapport). Des scores sont obtenus pour chaque dimension et pour chaque résolution. Afin d’obtenir un « Score total de surveillance » pour chaque résolution, des coefficients supplémentaires sont appliqués. Pour chaque résolution, ce sont ainsi 40% du Score total qui proviennent de la Dimension 1, 40% qui proviennent de la Dimension 2, et 20% qui proviennent de la Dimension 3.

Une catégorisation est alors possible. Les résolutions sont qualifiées en fonction de leur Score total de surveillance. Chaque résolution entre dans l’une des quatre catégories de la typologie du rapport, à savoir « surveillance légère », « surveillance modérée », « surveillance forte » ou « surveillance intense ».

Tableur 2 : Table des occurrences

Le second tableur repère l’occurrence de mots et d’expressions-clefs dans les résolutions. Il s’agit d’une matrice de fréquence de termes fondée sur une stricte analyse textuelle des 121 résolutions incluses dans le rapport. Ce tableur est utilisé pour affiner l’analyse.

Categories of item 10 resolutions (see report)

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